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La première petite case du calendrier de l’Avent a été ouverte, les écharpes, gants (moufles ou mimoufles) et bonnets sont enfilés, et les vrais ont décorés leur sapin.

Les comptes à rebours sont officiellement lancés, même si les rues sont décorées depuis plusieurs jours déjà. (Halloween vs Noël)((Photos de vitrines et du sapin des Galeries Lafayette PARTOUT.))

Attendre les vacances, attendre Noël, attendre la nouvelle année.

Après avoir vu tous ces visages gris, fatigués par la rentrée, les voilà éclairés par les illuminations. La recherche du cadeau qui fera vraiment plaisir, l’ingrédient qui fera pétiller le traditionnel repas de Noël, le pull jacquard qui les rendra tous jaloux.

C’est l’un de mes mois favoris. Parce que ça respire le bonheur, que ça partage de bonnes choses, que le monde paraît presque meilleur. Jusqu’à l’overdose. On oublie à quel point ça a été dur et on cherche à faire du bien, aux autres d’abord, puis à soi.

Prendre le temps de partager un chocolat ou un vin chaud, s’enrouler dans un plaid devant Love Actually, capturer la lumière de l’hiver. Prendre le temps de faire le point, relire les listes faites dans l’année, rire devant les résolutions qu’on n’a pas su tenir. Prendre le temps de rappeler les vieux copains, ouvrir les livres abandonnés, tricoter.

Juste prendre le temps de tout parce que décembre, c’est doux.

 


J’ai un peu déserté cet espace, qui n’était pourtant qu’à l’état d’embryon. Parce que parfois, essayer de vivre prend plus de temps que prévu et que la vie elle-même peut vite devenir si compliquée. Il suffit parfois d’une petite étincelle pour obtenir le chaos, et c’est je pense, ce qui m’arrive en ce moment.

Pour revenir à la base, si j’ai décidé de « bloguer » – oui, je mets ici des guillements parce que je trouve ce terme un peu vulgaire en 2013 – c’est surtout parce que j’avais besoin de mettre des mots sur mes maux, ou tout simplement de partager ce qui me touche – lepartagecestimportant. Je ne dénigre pas ceux qu’on entend comme bloggers, j’en suis et lis de nombreux et surtout très variés – non, ce n’est pas parce que je suis une fille que je dois suivre exclusivement des blogs mode ou beauté. Mais je n’aurais sans doute pas, pour le moment, leur régularité de publications ou la rigueur de leurs écrits. Il n’empêche que je vis tout autant que vous – oui j’ai vu Gravity et oui je suis allée à la Paris Games Week – mais différement.

Différement parce que cette semaine 46 est sans doute la plus difficile de 2013 et comptera parmi celles qui marqueront et ont marqué ma vie. Il faut réapprendre à affronter le monde au dehors, à se faire à l’idée que. Il arrive des choses affreuses, tout le temps, partout. Les médias sont d’ailleurs là pour nous le rappeller sans cesse, le nombre de soldats tués, cet endroit de la planète où il y a eu un attentat, la vitesse exacte du super-typhon Haiyan. On sait que ça arrive. Mais il n’empêche qu’on n’y est pas nécessairement préparé. Mais ces choses affreuses peuvent quelquefois paraître d’une moindre ampleur pour les autres, insignifiantes, si elles sont d’un autre genre. Un message reçu d’une personne en particulier, un mauvais choix, une tâche sur la chemise préférée. Alors on dit que c’est pas grave, que ça ira mieux demain. Un peu pour se donner de l’espoir, un peu pour voiler la réalité et un peu pour panser le coeur.

Alors oui, pour quelque temps, je vais me guérir avec quelques verres de vin, raconter des choses pas spécifiquement réjouissantes et envoyer des selfies avec des sourires commerciaux. Mais ça arrive et ça ira mieux bientôt.

(Merci de me lire. Merci de prendre le temps. Merci d’avoir la curiosité de s’intéresser un peu. Pourquoi merci ? Parce que c’est vrai et aussi beaucoup grâce à ce Ted Talks de Laura Trice.)


Il y a ces soirs où une robe noire et une paire de talons peuvent tout changer.

La tenue qui change le regard. Ceux de tes potes, parce qu’ils ont pris l’habitude de te voir en slim et pull trop large. Ceux des copines, parce que oui, je peux être féminine si j’en prends le temps. Ceux des parents, parce que je ne suis plus une petite fille. Ceux des inconnus. Les plus dangereux. Parce que les regards trop insistants peuvent autant être plaisants que gênants. Ils peuvent valider la tenue pour certains et mettre à nu pour d’autres. Vitreux regards dégoûtants.
Puis parfois les mots, les « T’es belle », « Mais t’es bonne » qui restent bon enfant si tu connais les gens, les « Tu devrais mettre des robes plus souvent », puis les « Salope ».
L’envie de s’énerver, d’hurler que ce n’est pas normal, que l’indécence de leur tenue n’est pas égale à la mienne. L’envie de disparaître parce que je me sens fautive d’avoir eu envie de mettre cette petite robe noire.

Mais ceci n’est plus que détail, dans quelques instants, j’aurais déjà trop bu, dansant sur la table pour oublier.


La maladie de l’automne m’a eu. Elle est arrivée vilement sans prévenir, évidemment. Je souffre mais je ne suis pas de ceux qui restent cloués au lit. Je me soigne au thé.

D’ailleurs j’ai oublié la semaine 41, qui se résume par :

– la Tour Paris 13

Alabama Monroe, film que j’ai enfin vu et que je te conseille vivement. Parce que c’est doux et puissant, l’amour, le vrai, celui qui est bon et qui fait mal. Et la musique. Le bluegrass, ce retour aux vraies choses. Je n’en dirais pas plus, on m’a trop souvent reproché de spoiler.

– la Nuit Blanche 2013, surtout pour l’Aventure d’un soir de Cai Guo-Qiang. Amour éternel pour les feux d’artifices.

Fakear à l’International.

Kate Nash à la Maroquinerie, avec en première partie, The Tuts (dont la chanteuse ne s’épile pas les aisselles). Du punk girly que je n’ai pas l’habitude d’écouter, mais amour pour Foundations de Kate Nash que j’avais découvert sur Myspace (Eh ouais).

– des bagels creamcheeses grignotés, beaucoup d’alcool et de thé, un mois de cigarette électronique (grande victoire) et l’éternel manque de quelqu’un pour me faire un câlin (#Fragilitay).

Il reste dix semaines avant 2014.

DIX SEMAINES.


Toi aussi tu as remarqué que les gens ne lisaient plus ?

Je sais bien qu’ils lisent les tweets de leur Timeline, les articles parus dans les dernières minutes, les slogans des panneaux de pub, le synopsis du prochain film à voir ou la critique du dernier spot où il faut absolument manger.

Mais je te parle de presse version papier, de livres achetés chez le libraire – Gibert, Amazon ou la Fnac fonctionnent aussi – de magazines avec plein de publicités pour des fringues dedans, des bandes dessinées, des jolis livres pour enfants. Ce qui sent bon le papier neuf. Avec une jolie couverture, des pages à tourner, un marque-page à glisser.

Ce n’est pas que les gens n’ont pas le temps, c’est qu’ils ne prennent plus le temps.

Non, ce n’est pas (tout le temps) se donner un genre de lire de la littérature classique dans le métro, oui c’est (quand même) bien de lire un livre à partir duquel un film déjà sorti a été produit.

Parce que lire, ça apporte beaucoup même si c’est « cher », qu’il n’y a plus de place dans ton sac, que ça ne rentre pas dans ta poche. Lire procure des émotions selon les histoires, on s’attache aux personnages – bisous les Potterheads -travaille ton esprit critique d’un auteur à l’autre, apporte de la culture (pour briller en société évidemment), et fait du bien à l’esprit et au corps. Parce qu’on se retrouve souvent dans ce qu’on choisit de lire.

Alors au lieu de traîner devant GTA V alors que les derniers rayons du soleil chatouillent ta vitre aux volets fermés, prends un bouquin. Et même si tu choisis Marc Levy, l’important, c’est d’y prendre du plaisir.


« C’est pour ton bien.« 

Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu cette phrase, le nombre de fois où l’on m’a dit cette phrase.  Mais qu’est-ce qu’elle veut dire ? Que l’autre sait mieux que moi ce dont j’ai besoin ? Ou c’est parce qu’il prête attention à ce que j’aille mieux après ? Ou encore juste histoire de se donner bonne conscience.

Je ne sais pas. Je ne le sais jamais. Je me dis que c’est par politesse, parce qu’il n’y a pas grand chose d’autre à dire. Les mots manquent. Parfois j’acquiesce, d’autres fois je refuse mais souvent, je m’en moque – I don’t care.

Sauf que cette fois-ci, je ne m’en moque pas. Je ne veux ni être d’accord, ni contester. Je ne peux pas. Je peux concevoir l’idée, essayer de l’accepter, oublier ce qu’il s’est passé.

Mais il faut une réponse. Il faut que je réponde. Seulement, j’ai perdu les mots. Alors j’esquisse un sourire, je cache la larme au coin de l’œil qui essaie de se refléter à la lumière pour montrer au monde qu’elle est bien là, qu’elle existe puis je grille ma cigarette.

Un nuage de fumée. Voilà ma réponse.

« C’est pour ton bien que je te quitte.«