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J’ai un peu déserté cet espace, qui n’était pourtant qu’à l’état d’embryon. Parce que parfois, essayer de vivre prend plus de temps que prévu et que la vie elle-même peut vite devenir si compliquée. Il suffit parfois d’une petite étincelle pour obtenir le chaos, et c’est je pense, ce qui m’arrive en ce moment.

Pour revenir à la base, si j’ai décidé de « bloguer » – oui, je mets ici des guillements parce que je trouve ce terme un peu vulgaire en 2013 – c’est surtout parce que j’avais besoin de mettre des mots sur mes maux, ou tout simplement de partager ce qui me touche – lepartagecestimportant. Je ne dénigre pas ceux qu’on entend comme bloggers, j’en suis et lis de nombreux et surtout très variés – non, ce n’est pas parce que je suis une fille que je dois suivre exclusivement des blogs mode ou beauté. Mais je n’aurais sans doute pas, pour le moment, leur régularité de publications ou la rigueur de leurs écrits. Il n’empêche que je vis tout autant que vous – oui j’ai vu Gravity et oui je suis allée à la Paris Games Week – mais différement.

Différement parce que cette semaine 46 est sans doute la plus difficile de 2013 et comptera parmi celles qui marqueront et ont marqué ma vie. Il faut réapprendre à affronter le monde au dehors, à se faire à l’idée que. Il arrive des choses affreuses, tout le temps, partout. Les médias sont d’ailleurs là pour nous le rappeller sans cesse, le nombre de soldats tués, cet endroit de la planète où il y a eu un attentat, la vitesse exacte du super-typhon Haiyan. On sait que ça arrive. Mais il n’empêche qu’on n’y est pas nécessairement préparé. Mais ces choses affreuses peuvent quelquefois paraître d’une moindre ampleur pour les autres, insignifiantes, si elles sont d’un autre genre. Un message reçu d’une personne en particulier, un mauvais choix, une tâche sur la chemise préférée. Alors on dit que c’est pas grave, que ça ira mieux demain. Un peu pour se donner de l’espoir, un peu pour voiler la réalité et un peu pour panser le coeur.

Alors oui, pour quelque temps, je vais me guérir avec quelques verres de vin, raconter des choses pas spécifiquement réjouissantes et envoyer des selfies avec des sourires commerciaux. Mais ça arrive et ça ira mieux bientôt.

(Merci de me lire. Merci de prendre le temps. Merci d’avoir la curiosité de s’intéresser un peu. Pourquoi merci ? Parce que c’est vrai et aussi beaucoup grâce à ce Ted Talks de Laura Trice.)


Je n’aime pas Fauve. Haters gonna hate. J’épargne une énième description de qui est Fauve et de ce qu’ils font, je sais que vous savez.

Dans un premier temps, ça ne me parle pas. J’ai découvert le groupe via l’article du blog Euphonies : L’enfant sauvage. J’ai écouté et j’ai ressenti très peu de choses. J’aime ressentir la musique, quand elle me transporte, qu’elle me touche. J’aime quand mon corps entier répond à la musique, quand les paupières cachent les yeux pour mieux intérioriser une douce mélodie, quand les jambes sont électrifiées et bougent d’elles-même. Mais non la voix du chanteur m’insupporte, c’est physique. Evidemment que les paroles sont actuelles, qu’elles parlent de et à la génération dont je fais partie, sauf que je suis assez lucide pour m’en être rendu compte par moi-même, je n’ai pas eu besoin d’attendre qu’un « chanteur » vienne me dire que la France va mal. – Coucou Saez.

Dans un second temps, ce « phénomène Fauve » m’agace au plus au point. Oui, je vais comparer aux phénomènes 1D ou Bieber parce que c’est en plusieurs points comparables. Les fans, les purs, les vrais qui ont découvert le collectif au moment du buzz, vous peut-être, branchés, hipsters ou ados qui préfèrent écouter de la « vraie » musique plutôt que Tal, Zaz, ou Maître Gims – Bellaaaah. Ce qui engrange un premier degré à chaque fois qu’on ose critiquer votre groupe favori du moment, vous partez au quart de tour au moindre mot, vous montez sur vos grands chevaux. Laissez moi ne pas aimer. Et surtout, au-delà de l’engouement sur l’Internet, vous osez afficher votre amour grandissant PARTOUT. Des tags dans les toilettes de la fac à ceux sur les murs du VIIème. Il suffit. Vous êtes pareils que ces Directioners, il vous faut l’assumer maintenant.

Je n’aime pas Fauve et je le vis bien.


La maladie de l’automne m’a eu. Elle est arrivée vilement sans prévenir, évidemment. Je souffre mais je ne suis pas de ceux qui restent cloués au lit. Je me soigne au thé.

D’ailleurs j’ai oublié la semaine 41, qui se résume par :

– la Tour Paris 13

Alabama Monroe, film que j’ai enfin vu et que je te conseille vivement. Parce que c’est doux et puissant, l’amour, le vrai, celui qui est bon et qui fait mal. Et la musique. Le bluegrass, ce retour aux vraies choses. Je n’en dirais pas plus, on m’a trop souvent reproché de spoiler.

– la Nuit Blanche 2013, surtout pour l’Aventure d’un soir de Cai Guo-Qiang. Amour éternel pour les feux d’artifices.

Fakear à l’International.

Kate Nash à la Maroquinerie, avec en première partie, The Tuts (dont la chanteuse ne s’épile pas les aisselles). Du punk girly que je n’ai pas l’habitude d’écouter, mais amour pour Foundations de Kate Nash que j’avais découvert sur Myspace (Eh ouais).

– des bagels creamcheeses grignotés, beaucoup d’alcool et de thé, un mois de cigarette électronique (grande victoire) et l’éternel manque de quelqu’un pour me faire un câlin (#Fragilitay).

Il reste dix semaines avant 2014.

DIX SEMAINES.


Toi aussi tu as remarqué que les gens ne lisaient plus ?

Je sais bien qu’ils lisent les tweets de leur Timeline, les articles parus dans les dernières minutes, les slogans des panneaux de pub, le synopsis du prochain film à voir ou la critique du dernier spot où il faut absolument manger.

Mais je te parle de presse version papier, de livres achetés chez le libraire – Gibert, Amazon ou la Fnac fonctionnent aussi – de magazines avec plein de publicités pour des fringues dedans, des bandes dessinées, des jolis livres pour enfants. Ce qui sent bon le papier neuf. Avec une jolie couverture, des pages à tourner, un marque-page à glisser.

Ce n’est pas que les gens n’ont pas le temps, c’est qu’ils ne prennent plus le temps.

Non, ce n’est pas (tout le temps) se donner un genre de lire de la littérature classique dans le métro, oui c’est (quand même) bien de lire un livre à partir duquel un film déjà sorti a été produit.

Parce que lire, ça apporte beaucoup même si c’est « cher », qu’il n’y a plus de place dans ton sac, que ça ne rentre pas dans ta poche. Lire procure des émotions selon les histoires, on s’attache aux personnages – bisous les Potterheads -travaille ton esprit critique d’un auteur à l’autre, apporte de la culture (pour briller en société évidemment), et fait du bien à l’esprit et au corps. Parce qu’on se retrouve souvent dans ce qu’on choisit de lire.

Alors au lieu de traîner devant GTA V alors que les derniers rayons du soleil chatouillent ta vitre aux volets fermés, prends un bouquin. Et même si tu choisis Marc Levy, l’important, c’est d’y prendre du plaisir.


C’est la semaine 40 de l’année. Ça passe vite, je sais.

Quarante semaines que j’angoisse un peu au réveil.

Peut-être que la journée sera faite de ces petits nœuds qui pimentent la vie, ceux qui feront que ta semaine sera plus ou moins mauvaise parce que tu ne te souviens plus de la soirée de la veille. Ou peut-être qu’au contraire, elle sera lisse et douce comme la peau des filles l’été, que tout ne sera que légèreté et fluidité.

Et puis il y a ces regards qui valident, ceux qui disent que tu as fait le bon choix,  d’autant plus que c’est joli et fascinant, mais qu’il faut juste y songer un peu plus, et y prendre un peu soin.

Quarante semaines que je laisse mes cheveux pousser.