Archives de Catégorie: Ce monde au dehors

Il y a ces soirs où une robe noire et une paire de talons peuvent tout changer.

La tenue qui change le regard. Ceux de tes potes, parce qu’ils ont pris l’habitude de te voir en slim et pull trop large. Ceux des copines, parce que oui, je peux être féminine si j’en prends le temps. Ceux des parents, parce que je ne suis plus une petite fille. Ceux des inconnus. Les plus dangereux. Parce que les regards trop insistants peuvent autant être plaisants que gênants. Ils peuvent valider la tenue pour certains et mettre à nu pour d’autres. Vitreux regards dégoûtants.
Puis parfois les mots, les « T’es belle », « Mais t’es bonne » qui restent bon enfant si tu connais les gens, les « Tu devrais mettre des robes plus souvent », puis les « Salope ».
L’envie de s’énerver, d’hurler que ce n’est pas normal, que l’indécence de leur tenue n’est pas égale à la mienne. L’envie de disparaître parce que je me sens fautive d’avoir eu envie de mettre cette petite robe noire.

Mais ceci n’est plus que détail, dans quelques instants, j’aurais déjà trop bu, dansant sur la table pour oublier.


Toi aussi tu as remarqué que les gens ne lisaient plus ?

Je sais bien qu’ils lisent les tweets de leur Timeline, les articles parus dans les dernières minutes, les slogans des panneaux de pub, le synopsis du prochain film à voir ou la critique du dernier spot où il faut absolument manger.

Mais je te parle de presse version papier, de livres achetés chez le libraire – Gibert, Amazon ou la Fnac fonctionnent aussi – de magazines avec plein de publicités pour des fringues dedans, des bandes dessinées, des jolis livres pour enfants. Ce qui sent bon le papier neuf. Avec une jolie couverture, des pages à tourner, un marque-page à glisser.

Ce n’est pas que les gens n’ont pas le temps, c’est qu’ils ne prennent plus le temps.

Non, ce n’est pas (tout le temps) se donner un genre de lire de la littérature classique dans le métro, oui c’est (quand même) bien de lire un livre à partir duquel un film déjà sorti a été produit.

Parce que lire, ça apporte beaucoup même si c’est « cher », qu’il n’y a plus de place dans ton sac, que ça ne rentre pas dans ta poche. Lire procure des émotions selon les histoires, on s’attache aux personnages – bisous les Potterheads -travaille ton esprit critique d’un auteur à l’autre, apporte de la culture (pour briller en société évidemment), et fait du bien à l’esprit et au corps. Parce qu’on se retrouve souvent dans ce qu’on choisit de lire.

Alors au lieu de traîner devant GTA V alors que les derniers rayons du soleil chatouillent ta vitre aux volets fermés, prends un bouquin. Et même si tu choisis Marc Levy, l’important, c’est d’y prendre du plaisir.