« C’est pour ton bien.« 

Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu cette phrase, le nombre de fois où l’on m’a dit cette phrase.  Mais qu’est-ce qu’elle veut dire ? Que l’autre sait mieux que moi ce dont j’ai besoin ? Ou c’est parce qu’il prête attention à ce que j’aille mieux après ? Ou encore juste histoire de se donner bonne conscience.

Je ne sais pas. Je ne le sais jamais. Je me dis que c’est par politesse, parce qu’il n’y a pas grand chose d’autre à dire. Les mots manquent. Parfois j’acquiesce, d’autres fois je refuse mais souvent, je m’en moque – I don’t care.

Sauf que cette fois-ci, je ne m’en moque pas. Je ne veux ni être d’accord, ni contester. Je ne peux pas. Je peux concevoir l’idée, essayer de l’accepter, oublier ce qu’il s’est passé.

Mais il faut une réponse. Il faut que je réponde. Seulement, j’ai perdu les mots. Alors j’esquisse un sourire, je cache la larme au coin de l’œil qui essaie de se refléter à la lumière pour montrer au monde qu’elle est bien là, qu’elle existe puis je grille ma cigarette.

Un nuage de fumée. Voilà ma réponse.

« C’est pour ton bien que je te quitte.«